LA CULPABILITÉ EST UNE SOURCE DE STRESS DONT VOUS POUVEZ VOUS PASSER SI VOUS PRENEZ LE TEMPS D’Y PENSER UN PEU! FAISONS LE POINT SUR CETTE ÉMOTION QUI GRUGE BIEN DES MAMANS.
Voilà, ça recommence, je culpabilise encore! Je culpabilise parce que j’ai osé prendre un peu de temps pour moi, parce que j’ai peur de ne pas être une mère à la hauteur, parce que je cuisine encore des pâtes pour souper, parce que j’ai dû travailler deux soirs cette semaine et que je n’ai pas été présente pour le dodo, parce que j’ai fait sauter un soir de bain aux enfants…
MAIS D’OÙ VIENT DONC CE SENTIMENT QUI NOUS ENVAHIT, DÈS QUE NOUS DEVENONS MÈRES?
Pourquoi dès la minute où nous apprenons que nous sommes enceintes, automatiquement la culpabilité nous envahit-elle? Et pourquoi ce phénomène ne se produit-il pas chez les hommes? Avez vous déjà vu un père se faire du sang de cochon parce qu’il avait sauté un soir de bain ou encore parce qu’un vendredi soir le bol de céréales était à l’honneur pour le souper? Hum, attendez que j’y pense… NON! Eh non, la culpabilité n’est pas un sentiment très présent chez l’homme! Les hommes sont donc la preuve qu’il est possible d’être parent sans se sentir constamment coupable pour autant! Comme mon amoureux me l’a déjà dit « il n’y a personne de mort » et je dois l’avouer, il a entièrement raison!
Lorsqu’on devient parent, il n’y a aucun manuel qui nous est fourni et de toute façon, comme je le répète souvent, c’est une chance, car il y a autant d’enfants différents que de parents différents, et avec un seul et unique manuel à suivre, ce serait un enfer auquel je préfère ne pas y penser.
UNE CERTAINE DOSE DE CULPABILITÉ EST « SOUHAITABLE »
En fait, il est bien de vivre une certaine forme de culpabilité, mais ce qui devient problématique c’est quand elle prend toute la place, quand elle nous envahit. Si vous ne viviez pas de culpabilité du tout, vous laisseriez vos enfants manger de la restauration rapide à tous les repas, ne pas sortir dehors pendant des journées entières, ne pas se brosser les dents, etc. Vous vous absenteriez tous les soirs, vous ne penseriez qu’à vous et uniquement à vous. La situation dégénérerait bien rapidement, et votre vie familiale serait sens dessus dessous. Évidemment, je dramatise mes exemples, je les pousse à l’extrême, mais en fait c’est pour vous faire comprendre que l’autre extrême n’est pas mieux pour autant.
LES CONSÉQUENCES DE LA CULPABILITÉ
Vous laisser ronger par la culpabilité vous affectera et affectera votre enfant, mais aussi la relation que vous avez avec lui. En réalité, la culpabilité à l’extrême ne vient pas seule, c’est la plupart du temps accompagné de stress, d’angoisses ou encore de peurs, qui par le fait même vous rendront la vie bien difficile. Pour ce qui est de votre enfant, vous devez comprendre que votre sentiment de culpabilité vous appartient, votre enfant ne devrait pas avoir à en vivre les conséquences. Bien des situations où vous agissez sous l’emprise de la culpabilité vous poussent à avoir des comportements qui pourraient s’avérer très fâchant pour votre enfant. Par exemple si vous avez peur que votre enfant ne mange pas bien, que vous culpabilisez sur le sujet et que vous vous l’empêchez de manger toute forme d’aliment qui pourrait nuire à sa santé, il est évident que votre enfant va ressentir des frustrations lorsqu’il verra ses camarades manger, des frites ou du chocolat et boire des jus bien sucrés. Ce type de comportement pourrait aller jusqu’à nuire à votre relation parent/enfant. La culpabilité parentale peut faire vivre des frustrations à un enfant, mais elle peut aussi faire vivre de l’épuisement à un parent! C’est très demandant de culpabiliser, aussi drôle que cela puisse avoir l’air! Toujours tenter d’être à la hauteur, constamment se comparer à son amie, sa cousine, sa voisine, vouloir être « Wonder woman », ça demande toute une dose d’énergie! Vivre dans une maison avec un enfant frustré et une maman brûlée… ouf, je préfère ne pas voir ça!
CHOISIR SES BATAILLES
Un jour, on m’a dit « Tu sais dans la vie il faut savoir choisir ses batailles » et oh combien ça m’a marqué! Depuis ce jour, c’est une de mes phrases préférées, sinon ma préférée. Je la répète sans cesse à mes amies, comme si je répandais la bonne nouvelle. Évidemment depuis ce jour, je prône le « choisir ses batailles », autant dans ma vie en général, mais surtout dans mon rôle parental. Chaque fois que je sens la pression monter en moi, je me demande « Est-ce que quelqu’un va mourir? ». Puis, je me dis « voilà, je choisis ma bataille » et c’est ainsi que parfois mes enfants vont au lit sans se brosser les dents, ou encore sans prendre leur douche, et imaginez, il m’arrive parfois de leur servir ce que j’appelle de la haute gastronomie pour souper, et j’ai nommé « le bol de céréales »! De temps à autre, je sors prendre un café avec une amie sans me sentir coupable, parce que je ne les ai pas abandonnés, je leur ai juste offert du temps de qualité avec leur papa!
Maintenant, à vous d’y penser : avez-vous toujours envie de vivre main dans la main avec la culpabilité?
Véronique Gauvin, COACH PNL familiale
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